lundi 28 février 2011

Flashback partie 2

 Du clair au sombre

Chapitre 3

Partie 2

Lundi 7 février 2011 – 22 h 30 –Washiton DC –dining-mei-n-yu, le restaurant chinois de l’hotel Willard Intercontinental.

« Melanie, vous exagérez, c’est le même discourt depuis trois semaines, alors oui vous trouvez le sujet, oui vous partez sur le terrain et oui vous rédigez l’article final et à chaque fois votre réputation est engagée ! Mais la prise de risque ne rend pas votre part de travail plus importante ou  difficile que la mienne. Alors certes dans la presse économique notre public est plus confidentiel et nos affirmation plus difficiles à infirmer, mais nos chance d’atteindre la gloire journalistique sont quasi nulles. » 

Gladys marqua une pose, avala une gorgée de saké, fusilla du regard Melanie dans sa robe noire et reprit : « Je vous rappelle que prise de risque ou pas, si je ne suis pas là vous ne pourrez même pas l’engager votre fameuse réputation. Le voilà le dicton à retenir, pas de Gladys, pas d’article… »

Melanie, accoudée à la table regardait sa jeune assistante lui parler en feignant de  porter intérêt à ses dires. C’était son petit plaisir du soir, rappeler à  l’étudiante que les journaliste économiques sont des planqués qui passe 8 heures par jour au bureau avec des horaires fixes sans prendre aucun risque, s’en mener de réelles investigations.  Voilà des jours que Gladys l’avait convaincu du contraire, mais elle ne lui avouait pas et continuait de la taquiner quotidiennement. Quand la stagiaire argumentait pour prendre la défense de son futur métier, sa timidité s’effaçait, elle devenait une femme déterminée prête à débattre à vous contredire, à vous coupez la parole. 

Ce soir Gladys était particulièrement belle. Elle était vêtue d’une robe chinoise qui lui recouvrait tout le haut des épaules pour s’arrêter à mi-cuisse. Elle avait attaché ses cheveux mi-long ce qui révélait totalement son visage d’un magnifique blanc pale, le maquillage qui lui rougissait les lèvres et les pommettes lui allait à ravir. Sa tenue mettait en valeur sa douce silhouette.  

Melanie ne quittait pas l’apprentie journaliste des yeux. Elle ne l’écoutait pas, mais la dévorait du regard. Ha Gladys ! La colère la rend tellement belle, son regard qui se fait glacial, son visage qui rosi subtilement et ses seins qui bougent au rythme de ses mouvement brusques.

« … car écoutez moi bien Melanie, ce n’est pas pour être incorrecte, vous avez bien plus d’expérience que moi et j’ai le plus grand respect pour vous mais….. »

La journaliste saisie une des mains de la stagiaire qui était posé sur la table et la regarda solennellement. Cela eu pour effet de faire taire immédiatement Gladys qui à son tour fixa sa supérieure.

Melanie prit la parole :
« Ecoutez-moi Gladys, je suis convaincu,  par vos arguments, mais aussi par vos actions, c’est grâce à vous qu’au bout de 15 ans de carrière je réalise que  ma façon de procéder ne pourrait exister sans des travailleurs de  l’ombre comme vous ! Comme dit le dicton pas de Gladys, pas d’article. »
Gladys écarquilla les yeux sous le coup de  l’étonnement. « Vous… Je vous est…. Convaincu…. Vous…. Vous avez même retenu mon petit dicton humoristique….  Dire que je me demandais si vous m’écoutiez vraiment ! »

L’étudiante dégagea sa main de l’étreinte de Melanie afin de boire une nouvelle gorgée de saké. Au moment ou elle reposa son verre la journaliste remit sa main sur la sienne et la regarda …. Amoureusement !
L’assistante sursauta et eu un mouvement de recul soudain. C’est un mélange d’étonnement et de peur que l’on pouvait lire sur le visage de la jeune fille.

Melanie prit un air désolé : « Ho Gladys, excusez moi, je croyais… enfin, je pensais que…. Ecoutez, je suis désolé, je me trompe rarement…. Je m’excuse c’est tellement gênant ! »
La journaliste était sur le point de se lever de la table mais Gladys l’arrêta : « Non ne partez pas Melanie, vous n’avez pas complètement tord… Mais vous savez, il y a Alex… »

« Votre petit ami… nous pouvons malgré tout essayé, si vous n’aimez pas, vous ne serrez pas forcé de le lui dire. »

« Melanie enfin ! » s’écria Gladys attirant l’attention des couples aux tables voisines.

Mel se réinstalla confortablement sur sa chaise. « Gladys, toutes mes remarques, sur la prise de risque,  sur l’affirmation de soi même ne sont pas valable que dans le boulot, mais dans la vie ! »

La journaliste reprit la main de la stagiaire :
«  Dans 15 ou 20 ans quand vous ferez le point sur votre existence, de quoi allez vous vous souvenir ?
 D’une enfance heureuse passez dans les beaux quartiers de L.A avec votre famille ?
D’une adolescence partagée entre vos journées au lycée et celles passées à faire du shopping avec vos amies ?  Des  trop nombreux samedi soir passée à étudier et de votre premier flirt durant les vacances d’été ?
 De Stanford  avec ces fêtes étudiantes et la rencontre d’Alex ?
De votre boulot dans un grand journal national vous laissant le temps de voir grandir des enfants qui vous ont été fait par le premier homme avec qui vous avez partagé votre lit ? »

Gladys écoutait attentivement la journaliste tout en lui caressant la main.
« Ce n’est pas juste Melanie, vous ne connaissez pas ma vie, il est trop facile de décréter que je suis une fille morne et sans fantaisies. »

La journaliste fit un sourire que lui rendit l’étudiante entre deux gorgées de saké.
« Et bien allez-y Gladys, faite quelque chose de fou ! Maintenant ! Enlevez votre culotte. »
« Pardon ! »
« Enlevez votre culotte » répéta Melanie en faisant un sourire à la jeune fille.
« Très bien » Répondit cette dernière en se levant.

La journaliste la retint par la main.
« Non pas aux toilettes, ici ! »

Gladys se rassit, scruta la salle autour d’elle pour être sur que personne ne lui prêtait attention puis fit un sourire à la journaliste. Elle passa une main sous la table et se dandina tout en continuant de lancer des sourires parfois ponctué de gloussements.

Melanie  sirotant son  verre regardait avec plaisir l’étudiante se tordant sur sa chaise, tout en lui rendant chacun de ses sourires et riant quand elle riait.
Gladys fini par s’arrêter de bouger, elle se pencha en avant comme pour ramasser quelque chose à terre puis passa sa main sous la table.
La journaliste fit de même et sentit dans sa paume un morceau d’étoffe, l’étudiante venait de lui remettre son sous vêtement.
Les yeux pétillant de malice et de bonheur la Gladys bomba le torse et fit un sourire à Melanie.


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